«Bach Days»: un défi d’abord, en passe de devenir tradition. La rencontre entre le meilleur de la relève musicienne – issue tant du Conservatoire de Lausanne que de l’HEMU – et l’un des rendez-vous les plus prestigieux dédiés à l’art du cantor de Saint-Thomas.

Je ne saurais oublier l’émotion procurée par les cantates de l’édition 2013, les concertos de l’édition 2014, ou encore le magnifique voyage offert l’an passé par les Vocalistes et les instrumentistes de l’HEMU autour des motets de Bach : des moments d’exception rendus possibles par un cadre d’exception.

Même à l’heure de la cinquième invitation consécutive, je n’ose employer le terme d’«évidence» tant cela m’apparaît encore comme un honneur pour nos forces vives de se voir offrir pareil podium, source d’émulation et de dépassement de soi. En même temps, j’aime à penser que ce que nos étudiants et professeurs ont à offrir enrichit le programme du festival – pourtant déjà si riche – en apportant un regard contrasté sur la musique du grand Bach et de ses contemporains: la fraîcheur d’interprétations juvéniles comme celles servies par les élèves du Conservatoire de Lausanne sous la conduite de Claire Anne Piguet et Sandra Latour, mais aussi le décalage, la réinterprétation lorsque Bach vient à se décliner sur la basse électrique des étudiants de Jean-Pierre Schaller ou le marimba de la classe de Thomas Dobler.

Exigence et ouverture: un mariage gagnant entre deux partenaires… qui ont sans doute encore beaucoup à s’offrir! 

Hervé Klopfenstein

Directeur général